Moi aussi je veux un prophète, de Ximena ESCALANTE

Moi aussi je veux un prophète

Ximena Escalante / Sylvie Mongin-Algan / Les Trois-Huit

du 28 février au 3 mars au Nouveau Théâtre du 8ème

à 20h00 du mardi 28 février au vendredi 2 mars
à 17h00 samedi 3 mars

Mise en scène : Sylvie Mongin-Algan
texte : Ximena Escalante
Traduction Philippe Eustachon éditions «Le Miroir qui fume».
assistant à la mise en scène : Sébastien Valignat

avec Marion Aeschlimann, Amie. Vincent Bady, Herode. Alizée Bingöllü, Salomé. Anne de Boissy, Herodias. Elodie Grumelart, Sorcière/Ombre. Abdelslam Laroussi Rouibate, Bourreau. Elsa Rocher, Maîtresse. Florian Santos, Prophète. Arthur Vandepoel, Peintre

scénographie : Carlos Torres - Costumes : Clara Ognibene - lumière : Yoann Tivoli - son : Marie Nachury et Clément Vercelletto - régie générale : Denis Chapellon.

Ici comme dans les Evangiles, un prophète vient troubler la passivité du royaume, et il faut le faire taire.
Ici comme chez Oscar Wilde, son corps emprisonné devient le champ de bataille du désir des puissants.
Ici les bourreaux pleurent, les reines dialoguent avec leur ombre, les rois philosophent.
Ici les prophètes et les princesses voluptueuses n’ont plus besoin de rien, pas même de corps pour s’aimer.
Ici le temps repousse la venue de l’aube et l’irréparable finit par se produire.

«Tu n’as plus de mains pour me toucher. Ils ont souillé ta blancheur. Prophète, ne t’inquiète pas. Toi et moi on n’a pas besoin de mains ni de langue. Ni de corps. Ni de rien. On se voit et l’on se sent comme ça. Ouvre bien les yeux et regarde-moi, regarde-moi encore. C’est ça. Comme ça. Je sens combien tes yeux me remplissent, comme ils pénètrent au fond de moi...
Je te sens complètement Prophète.»
Moi aussi je veux un prophète,  X.E.

«Sylvie Mongin-Algan réussit à s’emparer de cette écriture en donnant texture aux nombreux silences, en exaltant sa puissance, tel un matériau précieux que l’on travaille pour en révéler l’éclat. A cet égard, le choix comme la direction des comédiens sont tout à fait remarquables puisque, des physiques aux tons des voix, tout fait sens et crée un ensemble juste et cohérent. Et c’est toute une galerie de personnages atypiques qui fonctionne à la manière d’individualités chargées de démence entretenant des rapports emplis d’une douloureuse et acide cruauté.» Elise Ternat - Mouvement